Le jeu de l'ange, de Carlos Ruiz Zafòn
Roman - 2010 - Pocket - 666 pages
Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur : écrire un livre comme il n'en a jamais existé, «une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués», en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus. Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En monnayant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable ?
C’est un livre qu’on a envie de lire une tasse de thé à la main par une soirée de pluie et de tempête, histoire de se mettre dans l’ambiance.
Parce que, oui, « Le jeu de l’ange » est un roman noir avec des dégradés de gris et des teintes pourpres où peine à s’imposer la lumière.
Mise en abîme de l’écrivain, on suit le quotidien de David Martìn, petit employé à la rédaction d’un journal, qui va rapidement gravir les échelons vers le métier qu’il rêve de faire depuis toujours : écrivain.
Mais ce n’est pas sans conséquences ni conditions.
On assiste à un pacte étrange avec un mystérieux éditeur qui cache quelque chose de froid et de sombre derrière son aspect lisse et ses sourires trop angéliques.
Cadeaux surnaturels, récompenses faramineuses et commande étrange, Martìn va laisser la vanité prendre le dessus et l’entrainer sur un chemin qu’il aurait mieux fait d’éviter.
Mélange entre « L’associé du diable » et « Le portrait de Dorian Gray », l’auteur nous offre un panorama de genres mêlant fantastique et policier sur fond de romance fatale.
Il tisse une véritable toile d’araignée dans laquelle se rejoignent meurtres, démence, livre maudit et commerce d’âmes.
On n’est jamais rassasié, au contraire, les intrigues et les rebondissements fusent aussi vite que la perte et la chute du personnage entrainant avec lui ceux qu’il aime.
Malgré quelques petites choses qui restent inexpliquées, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman et cet auteur que je ne connaissais pas.
Il nous offre un style fluide et poétique qui nous plonge dans un univers où ne sait plus distinguer la vérité du faux, ni le vrai du mal.